En lisant le sujet de cet article, l’un des auteurs traitant les thématiques du leadership vous est venu probablement en tête. Et vous avez sûrement raison. Il s’agit bien de John Calvin Maxwell, l’auteur de plusieurs bestsellers dont les 21 irréfutables lois de leadership, d’où est tirée la loi de couvercle.
Ce livre de leadership étant bien évidemment écrit en anglais, sa traduction en français a affecté d’une manière ou d’une autre l’intitulé de certaines lois parmi lesquelles la loi de couvercle qui est appelée dans d’autres versions la loi de plafond. Il est vrai que le sens de ces concepts semble converger, mais il est mieux de le savoir au départ qu’ils ne prêtent pas à confusion.
L’une des questions à se poser en lisant le livre des 21 lois de leadership, c’est celle de savoir pourquoi est-ce que la loi de couvercle vient en premier lieu et non pas d’autres lois perçues comme plus importantes comme la loi de sacrifice ou bien celle du respect.
La réponse à cette question réside dans la compréhension même de cette loi. Celle-ci stipule que plus le leadership est élevé, plus l’efficacité est grande. Plus l’impact que vous voulez créer est grand, plus votre influence doit être grande. Autrement dit, sur une échelle allant de 1 à 10 ; si votre leadership est évalué 8 ; votre efficacité ne peut qu’être évaluée à 6 ou 7. Soit une valeur strictement inférieure 8. En d’autres termes, votre efficacité est proportionnellement inférieure à votre leadership. Pour dire que quelle que soit la chose que vous voulez accomplir, vous serez toujours restreint par la capacité à diriger les autres. D’où la nécessité d’élever son plafond en accroissant ses compétences en leadership afin d’espérer un impact tant au niveau personnel qu’au niveau organisationnel.
Cette loi pose justement la principale problématique en leadership, celle de savoir quelle est la quête quotidienne d’un leader. Selon cette loi, il est clair que le faible impact organisationnel dans divers domaines est une conséquence d’une inefficacité en leadership. La loi de couvercle explique donc la nécessité d’aiguiser les facultés en vue d’une efficacité en leadership élevée. Car dit-on « Votre altitude n’est limitée que par votre aptitude au leadership. ».
La loi de couvercle semble servir d’instrument de mesure de capacité en leadership, puisqu’elle permet d’évaluer les compétences en leadership pour un leader dans sa sphère soit organisationnelle, politique que sportive pour ne citer que cela.
Au niveau organisationnel, s’il arrive que les indicateurs de performance dénotent des faiblesses, la seule personne à blâmer ne peut être que le leader, car il n’y a pas de mauvaises troupes, mais de mauvais leaders.
Par ailleurs, lorsqu’on parle d’élection dans le domaine politique, et qu’un candidat veut être reconduit pour un second mandat, il s’agira bien d’une question d’évaluation du plafond (couvercle) de ce leader. Plus son plafond a été élevé, plus il aura des chances d’être reconduit toutes choses restant également par ailleurs. Son impact gouvernemental lui voudra alors un second mandat. Pour le pire et le meilleur, il est question de leadership.
En préparatifs de la Coupe d’Afrique de Nation 2023, l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo a connu des difficultés dans la phase éliminatoire. Hector Cupper, le sélectionneur des Léopards, en raison de ses échecs répétitifs, a été démis de ses fonctions pour manque de performance. L’arrivée du Sélectionneur Français Sébastien Desabre a complètement changé la donne en raison de ses compétences en leadership, surtout son plafond étant plus élevé que celui de son prédécesseur. Étant pour la deuxième fois à la tête d’une sélection nationale, après celle de l’Ouganda en 2017, permettant à cette dernière d’atteindre la 8ieme de finale de la Coupe d’Afrique des nations au Maroc en 2019. En RDC, Sébastien a réussi à offrir à l’équipe Nationale non seulement la participation de la RDC la Coupe d’Afrique de Nation en Côte d’Ivoire mais aussi à rêver de remporter cette coupe d’Afrique, quoique cela semblait difficile à atteindre. Ses compétences en leadership ont affecté l’habileté des Congolais à soutenir leur équipe nationale de la phase éliminatoire jusqu’à la quatrième place de la CAN 2023.
Cependant, Se débarrasser d’un leader n’est pas toujours le seul moyen pour élever le niveau d’efficacité. La bonne nouvelle est que l’on peut apprendre à élever son plafond. Le leadership est une série d’habiletés qui peuvent être apprises ou améliorées et cela ne peut pas se faire d’un jour au lendemain. Selon Maxwell, les leaders qui réussissent sont ceux qui apprennent et comprennent que le processus d’apprentissage est permanent. Pour être leader demain, apprenez aujourd’hui.
Lu, c’est à peu près intéressant !
Très très intéressant article. Je retiens qu’il faut élever le plafond plus haute pour réussir ses objectifs entant que leader. Si ce principe pouvait être assimilé par les dirigeants de mon pays, surtout les autorités militaires, notre pays aurait déjà vaincu la guerre qu’elle mène actuellement. Je suis particulièrement touché par l’exemple de l’équipe de football de la RDC et son sélectionneur Sébastien Desabre. On peut le lier aussi par l’histoire du colonel Mamadou Ndala et ses troupes, qui avaient réussi à éradiquer à l’Est de la RDC la rébellion du M23. On sentait de la détermination et un bon leadership lors de chacune de ses interventions…